Echo'Logik est une association loi-1901 créée par des étudiants de SciencesPo Bordeaux en octobre 2006. Partant de l'idée que pour bien agir il faut bien ëtre informé, son but est la sensibilisation et l'éducation à l'environnement. Ses actions à prévoir: journal éco-citoyen,organisation de conférences/débats, pétitions,intervention dans des écoles primaires, pression auprès de l'administration de l'IEP, actions aux côtés d'associations écologiques locales...

Sunday, May 06, 2007


Un écosystème méconnu : la mangrove

La mangrove est une formation forestière littorale tropicale, à base de palétuviers, qui colonise les dépôts vaseux d’estuaires ou de lagunes. Les mangroves vivent dans de milieux extrêmes dans lesquels la végétation ordinaire ne pourrait pas survivre. Les différentes espèces végétales qui composent la mangrove possèdent un système de filtration du sel de l’eau de mer ; certaines ont des racines aériennes creuses tandis que d’autres se servent de leurs racines comme d’échasses pour se maintenir au milieu des sédiments.

Dans toutes les zones tropicales de la planète, la mangrove, écosystème riche en flore et en faune, est à la fois un garde-manger, une pharmacie naturelle, et un dépôt de combustible et de bois de construction pour les populations pauvres du littoral. Lors du tsunami de 2004, dans les zones où les mangroves étaient intactes, elles ont joué le rôle de digue naturelle, sauvant probablement des vies.

En dépit de leur importance stratégique les mangroves sont menacées partout où on les trouve : elles sont détruites pour laisser la place à des bassins d’aquaculture (l’élevage de crevettes est une des causes principales de leur destruction), des routes, des ensembles résidentiels, etc.… ou bien subissent des déversements de pétrole et des pollutions chimiques.
Mais le plus grand danger qui guette la mangrove est la montée des eaux due au réchauffement climatique. Or, leur disparition pourrait avoir un impact conséquent sur les dérèglements climatiques. En effet les mangroves sont des pièges à dioxyde de carbone particulièrement efficaces, réduisant ainsi les gaz à effets de serre. En détruisant les mangroves, non seulement on supprime une source naturelle d’absorption du CO2, mais on libère aussi dans l’atmosphère beaucoup plus vite le dioxyde de carbone piégé dans leurs sédiments.

Depuis le tsunami de 2004, les pays d’Asie du Sud-est (L’Indonésie possède la plus grande mangrove du monde) replantent des palétuviers sur le littoral pour se protéger. Mais la conservation des mangroves dans le monde n’est pas gagnée, dans la mesure où il est bien plus rentable d’élever des crevettes ou de construire des hôtels en bord de mer. Finalement la question des mangroves est aussi une des nombreuses illustrations des conflits d’intérêt entre enrichissement rapide de quelques uns et protection de l’environnement pour tous, dans lesquels ce sont, hélas, presque toujours les premiers qui sortent vainqueurs.


Nicolas

La mystification des biocarburants

Lorsque Thierry Breton inaugure la première pompe distribuant des biocarburants le 9 octobre 2006, tous les écolos du pays se prennent à rêver: enfin, nous aurions trouvé le remède miracle permettant de se passer du pétrole? Une solution aurait donc été mise au point pour réduire durablement les fameuses émissions de CO2 responsables du terrible réchauffement climatique qui compromet l'avenir de nos enfants? Malheureusement, l'illusion aura été de courte durée: le lendemain, la fameuse pompe miracle est fermée, et ce jusqu'en janvier 2007. Une première déception pour les supporters du fameux E85.

Si une centaine de ces pompes du futur sont aujourd'hui en fonctionnement dans notre pays, une seconde désillusion vient frapper les rêveurs qui idéalisaient le procédé. En effet, il faut, selon Corinne Lepage, « entre un demi litre et trois quarts de litres d'essence pour fabriquer un litre d'éthanol ». Il s'agit, entre autres, de l'essence consommée par les tracteurs dans les champs de betteraves destinés à la production d'éthanol, mais aussi de celle utilisée pour la transformation de ces végétaux en carburant. De plus, si un pays comme la France désirait s'alimenter exclusivement à l'aide de ces supposés « carburants bio », il faudrait tout de même recouvrir l'hexagone d'un immense champ de betterave, ce qui semble peu réaliste à court comme à long terme. N'oublions pas que la surface cultivable est principalement destinée à notre alimentation, besoin qui lorsque l'on y refléchit est peut être bien au moins aussi crucial que le transport automobile. Pour couronner le tout, l'éthanol n'ayant pas la même efficacité énergétique que l'essence, les rares modèles de voitures en circulation compatibles avec l'E85 consomment environ 35% de carburant en plus que les modèles classiques, essence ou diesel.

On comprend bien vite que les biocarburants ne sont en rien une solution au problème du dégagement excessif de CO2, du moins en l'état, et n'ont aujourd'hui que les seuls mérites de flatter nos agriculteurs et de redorer l'image du gouvernement et de l'industrie automobile. Face à cette polémique gênante pour leur image, les principaux constructeurs, au premier rang desquels Renault, ont promis d'accélérer la recherche portant sur la production de « carburant bio de deuxième génération », cette fois réellement bénéfiques pour l'environnement. En attendant une troisième déception? Ne soyons pas pessimistes, et « laissons le temps au temps »! Après tout, s'il y avait urgence, nous aurions été prévenus, non?

AugustinL

IEP, Institut Engagé pour la Planète

Rares sont les associations qui ont leur propre semaine d’action, heureusement la notre ne se trouve pas durant les vacances ! Cette semaine, c’est la semaine du développement durable (du 1er au 7 avril).
Alors que Nicolas Hulot veut relancer la problématique environnementale au sein du débat présidentiel (après une fulgurante mais éphémère apparition) en organisant une manifestation le 1er avril…alors que le comité « vélorutionnaire » bordelais a organisé à nouveau une Vélorution le 31 mars…alors que Al Gore continue à faire pression aux Etats-Unis…Echo’Logik vous présente son modeste projet pour l’IEP !
Ce projet est simple : une charte écoresponsable. Son but est primordial : réduire l’empreinte écologique de notre établissement. Grâce à la bonne volonté et la responsabilité des iepiens et différents personnels de l’IEP, nous pouvons et devons réussir un défi à l’échelle de notre environnement direct : l’IEP.
Ce changement passera par la réduction de consommations diverses (papier, eau, électricité), recyclage, mise en place de visioconférences, audit énergétique, renouvellement de matériel désuet et énergivore etc. L’impact de cette charte dépendra bien sûr de la volonté de l’administration, qui s’avoue consciente et prête à s’engager, mais surtout de notre capacité à nous adapter à cette nouvelle donne. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais dès l’année prochaine les changements seront perceptibles. Tout le monde est responsable, tout le monde a son petit geste à faire. Agir local, penser global : c’est ainsi que l’on génèrera un monde plus propice au bonheur des générations futures…et au notre, accessoirement !

Comment les riches détruisent la planète ?

Il est récurrent d’entendre que l’écologie n’est qu’un souci de « riche ».En effet, la conscience écolo naît de notre capacité à accepter que nous soyons des pollueurs en puissance, et fait donc que nous nous devons d’accepter nos responsabilités. Qui plus est dans certains cas, être écolo nécessite certains moyens financiers et surtout la possibilité d’avoir à se soucier d’autres problèmes que ceux de survie. Manger « bio », avoir une voiture « propre » ou bien se poser la simple question « que puis-je faire pour réduire ma consommation ou l’améliorer qualitativement ? » sont des faits qui soulignent bien cette idée que l’écologie est un souci de riche. Au niveau étatique on remarque le même phénomène, à l’instar du protocole de Kyoto (exception faite des Etats-Unis, de l’Australie et bientôt peut-être du Canada) qui regroupe l’ensemble des pays membres de l’OCDE, le club des pays riches.

Le livre d’Hervé Kempf n’est pas centré sur l’Etat mais bien sur des individus ou plutôt un groupe d’individus, une oligarchie bien pensante qui répand aisément (grâce à sa toute puissance) une idée reçue que nous devons combattre : la croissance en tant qu’unique solution aux problèmes de nos sociétés, tant sociaux qu’écologiques, ce qu’affirme notamment le rapport Stern… si l’on « réoriente »l’économie !

Cependant un paradoxe subsiste puisque la croissance peut être appauvrissante et détruit l’environnement, à l’image des coûts de dépollution d’une catastrophe qui sont comptabilisés dans le PIB. C’est un peu la même chose finalement que lorsque l’on inclut dans le PIB la valeur ajoutée apportée par les pompes funèbres s’enrichissant, par exemple, sur des accidents de la route. La croissance ne semble donc pas tant que ça liée à l’idée de progrès ou de bien-être. Pourquoi alors la rechercher à tout prix ?

D’ailleurs en parlant de progrès il semble que celui-ci ait atteint ses limites dans les pays les plus riches, à l’instar des Etats-Unis, où l’on prévoit que l’espérance de vie va pour la première fois diminuer à cause de problèmes liés à l’obésité et au diabète, directement liés aux modes de vie et de consommation. Un conseil, éteignez votre télé et « prenez vos leçons dans la nature », profitez de ces derniers instants de jouissance que ne connaîtront peut-être pas les générations à venir…et agissez en citoyen, riche… et responsable !

David

L’essoufflement de la question environnementale dans le débat présidentiel?

Avec un début de campagne présidentielle sous les auspices de la problématique environnementale, accompagné de son avocat « Maître » Nicolas Hulot, le soufflet est nettement retombé après l’abandon de l’idée d’une éventuelle candidature de ce dernier.
La signature du pacte écologique par l’ensemble des candidats, exception faite pour les extrêmes, devait servir de borne que les candidats signataires nécessitaient de suivre.
Qu’en est-il aujourd’hui parmi les trois principaux candidats et signataires du pacte de leur programme présidentiel. Petit tour d’horizon chez Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou.
Il faut être honnête, le candidat de l’UMP ne concède pas une grande place à la question environnementale. Trois mesures phares sont décrites dans son programme. Un de ses slogans de campagne tient en une phrase : « Taxer la pollution plutôt que le travail ». Ensuite, il souhaite maintenir le parc nucléaire afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES), (ce qui est une fausse vérité puisque les centrales émettent des vapeurs d’eau, responsables du réchauffement climatique). Enfin, il s’engage à promouvoir d’un droit international de l’environnement.
La candidate PS s’engage à atteindre 20% de la production d’énergie issue de sources renouvelables d’ici 2020. Elle souhaite également l’application du principe pollueur-payeur avec un objectif « zéro déchet industriel » d’ici la fin du mandat en 2012. Par ailleurs, dans ses nombreux projets phares, Ségolène Royal projette de mettre en place d’une éco-redevance pour décourager le transport du fret par la route. Les modalités de mises en place ne sont pas indiquées. En outre, elle reprend à son compte la création d’un poste de Vice-Premier ministre pour le développement durable.
François Bayou, candidat UDF, a quelques mesures concrètes dans son programme. Tout d’abord, il souhaite une baisse de 10km/h de la vitesse sur les routes, ce qui aurait pour effet tant la réduction du nombre de morts sur les routes que des émissions de GES. Également, il veut amener la France à réduire de 20% sa consommation d’énergie d’ici 2025. Dans son programme, il est indiqué une création d’une taxe sur la consommation des carburants fossiles. Mais ce qui a le plus frappé sur la question environnementale, ce sont les ralliements auprès du candidat de l’UDF. Ainsi, Corinne Lepage et Antoine Waechter appuient désormais François Bayrou. En outre, petit élément qui peut donner à réfléchir, une personnalité scientifique de choix fait parti de son cercle d’expert : Jean-Marc Jancovici. Celui-ci est très proche de Nicolas Hulot…

AugustinG

Changer, c’est possible !

S’il est bien un frein aux économies d’énergies et à la préservation de l’environnement en général, c’est la crainte de voir notre confort domestique si difficilement acquis au prix des révolutions industrielles et du progrès technique, irrémédiablement atteint. Comment se passer de la voiture lorsqu’on habite une jolie villa en marge de la ville, sans transports collectifs assez fréquents pour aller au travail ? Comment consommer moins d’électricité en hiver lorsqu’on a l’impression de déjà se modérer niveau chauffage ? Bref, les exemples ne manquent pas et tels les acquis sociaux sur lesquels on ne revient pas sous peine de grèves, les acquis du confort et de la « civilisation » nous sont chers, même lorsque l’on sait que dans le siècle à venir les conséquences environnementales pourraient être de taille… Mieux vaut prévenir que guérir et les remèdes ne manquent pas. Un exemple parmi d’autre qui remet la crainte d’un Jacques Attali concernant le totalitarisme écologique au placard, Fribourg en Brisgau et son fameux quartier Vauban qui est un modèle d’économie d’énergie mais aussi de qualité de vie. Ce quartier réhabilité (c’était jusqu’en 1992 une caserne française qui se trouvait sur les lieux) est, il faut le souligner, le fruit d’une initiative collective : tous les habitants ont été progressivement associés au processus de prise de décision. Bien sûr, cela a pu entraîner des frictions – 10 à 15% des décisions ont finalement dû être arbitrées par la mairie – mais l’expérience reste unique puisqu’elle a débouché en mai 2006 sur la finalisation d’un des premiers écoquartiers d’Europe. Le quartier Vauban n’est certes pas en état d’autarcie énergétique mais presque : près de 70% de l’énergie consommée est produite directement sur place grâce à des moyens « propres ». Ainsi, panneaux solaires produisant aussi bien de l’électricité que de l’énergie thermique, isolement accru (triple vitrage par exemple), ou encore recueillement des eaux de pluie pour l’arrosage ou pour l’eau des toilettes des écoles sont quelques uns des moyens choisis. Par ailleurs, le quartier a fait la part belle aux commerces de proximités, aux espaces cyclables ou aux zones piétonnes. Bref, l’usage de la voiture est minimisé : pour les déplacements extérieurs au quartier, le tramway relie le quartier Vauban au reste de Fribourg et des voitures de location à tarif avantageux sont à disposition pour les longs trajets. L’espace libre à la circulation automobile est ainsi réduit et la vitesse de circulation est limitée à 30 km/h. Mais des critiques peuvent être faites : l’architecte C. Lehr, auteur d’un mémoire sur le quartier Vauban, remarque ainsi sur son site internet (1) que la mixité sociale revendiquée par la municipalité de Fribourg n’est pas atteinte et que « près de 75% des habitants sont des cadres supérieurs ou des professions libérales ». On retrouve ici encore l’idée que l’écologie est surtout accessible aux plus favorisés…
Pourtant on ne saurait nier que le quartier de cette ville allemande fait figure de modèle en Europe. La preuve est faite qu’au-delà des investissements bien sûr nécessaires pour un tel projet, le changement dans la continuité est possible. Ainsi en France, des grandes villes ont fait au cours des dernières années des efforts conséquents et souvent encourageants. Lyon a développé un réseau de transport en commun dense au travers du réseau TLC qui propose en plus du tramway et du bus, le funiculaire et un système original de parcs à vélos disponibles dans toute la ville et non à la location pour une durée assez longue comme cela existe à Bordeaux. Le résultat est là : le trafic automobile dans le centre-ville lyonnais a décru. Lille fait aussi figure de bon élève en la matière et a même décidé de bâtir un écoquartier au cours de l’année 2007. Comme quoi, le changement écologique fait son chemin et dépasse le stade du « politiquement correct »… Pourvu que ça dure !

(1) http://perso.orange.fr/archicaro/

Lucas

Charte EcoResponsable à l'IEP Bordeaux

Suite à des tractations effectuées auprès de l'administration dans les meilleures conditions possibles (grande réceptivité et véritable volonté),
Et après avoir effectué un appel aux élèves pour participer à la rédaction de La Charte,
Celle-ci a largement été plébiscitée par les élèves durant la semaine d'information organisée à l'occasion de la semaine du développement durable (1-7 Avril 2007),
Pour finalement être approuvée à l'unanimité par le Conseil d'administration, qui a félicité cette initiative étudiante.

Merci à tous ceux qui se sont impliqués de quelque manière que ce soit...désormais l'IEP est à jour pour son Agenda 21...

Premier Prix!!!

L'association Echo'Logik est fière d'annoncer qu'elle a remporté le prix de l'Initiative du Crédit Agricole pour son projet "Ecol'Eau", d'un montant de 1500 euros.
Cette subvention nous permettra de mener à bien notre projet et de faire travailler les élèves dans les meilleures conditions pédagogiques et ludiques possibles.